Mort de Francesca de Rimini et de Paolo Malatesta

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Alexandre Cabanel
Mort de Francesca de Rimini et de Paolo Malatesta
1870
huile sur toile
H. 184,0 ; L. 255,0 cm.
Achat à Alexandre Cabanel, 1871
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Alexandre Cabanel
Mort de Francesca de Rimini et de Paolo Malatesta
1870
huile sur toile
H. 184,0 ; L. 255,0 cm.
Achat à Alexandre Cabanel, 1871
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Adrien Didierjean
Alexandre Cabanel (1823 - 1889)

Cette scène tragique s'inspire d'un fait divers survenu en Italie, à Rimini, au milieu du XIIIe siècle et mis en vers par Dante dans le chant V de la Divine Comédie. Francesca da Rimini mariée de force par son père à Lanciotto Malatesta, s'éprend de son beau-frère, le beau Paolo. Alors qu'ils échangent leur premier baiser, le mari les surprend et les tue d'un seul coup d'épée.
On retrouve dans ce tableau les éléments caractéristiques de la tradition classique à laquelle Alexandre Cabanel fut toujours fidèle. La composition est savante, la facture lisse et le trait précis, les détails iconographiques sont soignés. Le livre tombé des mains de Francesca rappelle que les deux amants lisaient Lancelot, un roman d'amour courtois, au moment du meurtre, tandis que, caché derrière un épais rideau, l'assassin tient encore dans sa main l'épée ensanglantée.
Cabanel est l'un des principaux représentants d'un académisme apprécié sous le Second empire. Sa brillante carrière officielle en témoigne. Etudiant à la Villa Médicis de Rome, il est ensuite plusieurs fois médaillé au Salon, devient professeur à l'Ecole des beaux-arts et membre de l'Institut. Pourtant, le tableau ne fait pas l'unanimité lorsqu'il est présenté au Salon de 1870. Objet de critiques et de caricatures, on lui reprocha notamment l'attitude "déplaisante" de Paolo et le caractère théâtral de l'oeuvre.

Rez-de-chaussée, galerie Lille 2