Lucien Levy-DhurmerPortrait de Georges Rodenbach© DR - RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
A beaucoup d'égards, le symbolisme est le parent pauvre des courants de l'art moderne. Coincé entre le naturalisme et l'impressionnisme de la fin du XIXe siècle et les bouleversements esthétiques de l'expressionnisme et du cubisme du début du XXe siècle, le symbolisme peut paraître manquer d'identité bien définie. Etait-ce un mouvement tout à fait cohérent ou une série de courants culturels que l'on a rassemblés pour des raisons pratiques ? En tout cas, le symbolisme – avec sa fascination pour l'émotion et la suggestion – était un phénomène d'amplitude européenne, qui s'est manifesté aussi bien dans les arts visuels que la littérature, le théâtre et la musique. Il est possible que ce soit précisément cette diversité nationale, géographique et formelle qui fasse du symbolisme un rassemblement complexe, beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraisse à première vue.
Quand des chercheurs contemporains commencent à reconsidérer le symbolisme dans les années 1970, leur démarche, qui revient à redonner vie à un mouvement académique moribond, paraît conservatrice. Plus récemment, des chercheurs ont commencé à regarder le symbolisme sous différents angles. Qu'entendons-nous par symbolisme ? Pourquoi et comment le symbolisme finit-il ? Comme l'indique son titre, le colloque vise à revoir nos idées reçues sur le symbolisme, profitant des expositions au musée d'Orsay et à l'Orangerie (
Akseli-Gallen-Kallela, une passion finlandaise et
Debussy, la musique et les arts).
"Redéfinir le symbolisme européen" est un réseau international subventionné par le Leverhulme Trust. Ses partenaires sont : l'université d'Edimbourg, le musée d'Orsay, les National Galleries of Scotland à Edimbourg, le musée Van Gogh d'Amsterdam, l'Institut national d'histoire de l'art à Paris (INHA) et l'université de Genève.
Traduction assuré par le Cabinet Whyte :