Cette banquette se rattache par son décor au courant symboliste teinté de wagnérisme : faut-il voir dans le bas-relief ornant le haut dossier une allusion à Parsifal assailli par les filles-fleurs de Klingsor ou à Siegfried recueillant les plaintes des filles du Rhin ?
Ce modèle de fauteuil imaginé par Lars Kinsarvik (1846-1925, Norvège), présenté aux côtés d'un second modèle à l'Exposition universelle de Paris en 1900, constitue un bel exemple de ce qu'on appelait le style "Dragon" ou encore le style "Viking". Lars Kinsarvik s'impose comme l'un des champions du renouveau de la technique du bois peint et sculpté.
Les éléments composant la structure de ce fauteuil – montants et traverses du dossier, accotoirs, entretoise du piétement – sont littéralement transformés en totems et bas-reliefs d'où surgit tout un monde de légende. Figures de sorcières et masques alternent avec vrilles et rinceaux dans une polychromie, vraisemblablement plus vive autrefois, à base de tons verts et jaunes ponctués ça et là de touches jaunes et bleues.
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