Le 30 septembre 1981, le garde des Sceaux et ministre de la Justice Robert Badinter obtenait l'abolition en France de la peine de mort. Deux siècles de débats avaient été nécessaires. Deux siècles au cours desquels la figure du criminel a nourri la création littéraire et artistique.
Les peintres, au XIXe siècle, ont représenté le crime ou la peine capitale dans des oeuvres saisissantes. Daumier et Degas, habitués des prétoires, aimaient à déchiffrer les visages des prévenus et les oeuvres du jeune Cézanne sont marquées par une esthétique de la violence.
Dans son ensemble, l'art des années 1820-1920 constitue un témoignage spectaculaire des interrogations que nos sociétés ne cessent de soulever sur le crime et son châtiment.
Le musée d'Orsay a souhaité associer pleinement ses jeunes publics à cette exposition événement et les accompagner dans leur réflexion en les conviant à une rencontre exceptionnelle avec Robert Badinter. Il fera part de son expérience d'homme de loi, apportera un témoignage personnel, et répondra aux questions des lycéens sur les enjeux d'ordre éthique, esthétique et moral de cette exposition dont il est un des commissaires.