Exposition au musée

Sanguines du XIXe siècle De Delacroix à Maurice Denis

Du 28 juin au 25 septembre 1994 -
Musée d'Orsay
Esplanade Valéry Giscard d'Estaing
75007 Paris
Plan & itinéraire
© DR

Variété d'argile ferrugineuse, la pierre de sanguine (qui doit son nom à sa couleur), est utilisée depuis des temps très anciens. Les richesses de cette pierre rouge dont les nuances s'étendent de l'écarlate au cramoisi, du rouge acide à un ton se rapprochant du brun ou du rouge violent de la prune, n'ont cessé de séduire les peintres.
La sanguine fut l'une des techniques de prédilection des maîtres de la Renaissance, du Grand Siècle et de l'époque des Fêtes Galantes.
On appréciera la sanguine au XIXe siècle à cause de la diversité de ses nuances. Elle connut d'ailleurs les faveurs de nombreux dessinateurs. Pour les artistes orientés vers la couleur, elle est restée un matériau de prédilection, idéal par exemple pour restituer les carnations du corps féminin, pour l'exaltation des formes comme des expressions. Les artistes utiliseront la sanguine pour les portraits, les études de nu, les costumes ou les paysages.
Au fur et à mesure que le dessin perd, au cours du XIXe siècle, un peu de son caractère original d'étude, voire d'exercice, pour acquérir celui d'écriture, l'imagination des artistes se libère de toutes les contraintes anciennes et se permet d'aborder n'importe quel sujet. La sanguine s'accommodera aisément des innovations esthétiques, glissant sur le papier en traits légers, épurés.
Le propos de cette exposition-dossier était de montrer l'évolution de la technique de la sanguine, tout au long du XIXe siècle en France. La confrontation d'un certain nombre d'artistes dits "académiques" (Jules-Elie Delaunay, Félix Joseph Barrias, Alexandre Cabanel...) avec ceux qui furent à l'origine du dessin moderne (Manet, Renoir, Toulouse-Lautrec, Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon, Aristide Maillol), a permis d'en comprendre les étapes.

L'exposition est maintenant terminée.

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