Exposition au musée

Signac collectionneur

Du 12 octobre 2021 au 13 février 2022 -
Musée d'Orsay
Esplanade Valéry Giscard d'Estaing
75007 Paris
Plan & itinéraire
Kees van Dongen (1877-1968)
Modjesko, Soprano Singer, 1908
Digital image, ADAGP, Paris, 2021 © The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence / Digital image
Depuis une quinzaine d'années, le collectionnisme suscite un regain d'intérêt, et est à l'origine de nombreuses études, expositions et publications. Dans ce cadre, la collection Signac est un véritable cas d'école car elle reflète le regard et les partis-pris d'un artiste particulièrement actif sur la scène artistique de son temps. La collaboration avec les archives Signac, qui conservent, outre la correspondance de l'artiste, les carnets où il consignait ses achats, permet d'établir un recensement précis des peintures, dessins et estampes qui lui ont appartenu.

Autodidacte, Signac apprend son métier en regardant les œuvres des impressionnistes, en particulier celles de Claude Monet, d'Edgar Degas, de Gustave Caillebotte ou d'Armand Guillaumin qui pour la plupart figurent dans sa collection. Sa première acquisition est un paysage de Paul Cézanne.

 

Issu d'une famille aisée sans être riche, Signac peut envisager de réunir des œuvres importantes, mais se doit d'être réfléchi dans ses choix. D'emblée, le rôle qu'il joue dans la fondation puis l'organisation du Salon des artistes indépendants, dont il devient président en 1908, le place au carrefour des différentes tendances de l'avant-garde. S'il privilégie souvent les œuvres de ses amis néo-impressionnistes, celles de Georges Seurat, de Camille Pissarro, de Maximilien Luce ou d'Henri-Edmond Cross en particulier, il s'intéresse aussi à celles des Nabis, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis et Félix Vallotton.

 

Parmi la génération suivante, sa passion de la couleur le conduit à aimer les fauves, en particulier Kees Van Dongen, Henri Matisse, Charles Camoin et Louis Valtat. Car l'auteur du traité D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme indique d'emblée la filiation qui du néo-impressionnisme mène au fauvisme. La collection réserve aussi quelques surprises dont des œuvres moins attendues chez le chantre de la couleur, comme un beau fusain d'Odilon Redon ou un tableau « un peu lubrique » de Walter Sickert.

L'exposition est maintenant terminée.

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