Toulouse-Lautrec

A la généreuse contribution de 28 tableaux des collections du musée Toulouse-Lautrec d'Albi - ville natale du peintre - s'ajoute le prêt de nombreux tableaux des collections privées et des musées européens, russes et américains. Figurent aussi au Grand-Palais cinq tableaux de grand format qui comptent parmi les réalisations les plus ambitieuses de l'artiste: Au salon de la rue des Moulins du musée d'Albi, Au cirque Fernando: l'écuyère, Au bal du Moulin de la Galette, Au Moulin Rouge de l'Art Institute of Chicago, et Au Moulin Rouge. La danse, du musée de Philadelphie. Environ 200 oeuvres, dont 80 peintures, une cinquantaine de lithographies, de nombreux dessins, mais aussi une dizaine d'affiches et quelques objets d'art très peu connus ont illustré la diversité des techniques employées par le peintre, dont la dernière rétrospective en France date de 1964.
D'ascendance aristocratique, Toulouse-Lautrec (1864-1901), marqué par sa difformité physique, surmonte sa douloureuse condition en exploitant sans relâche ses dons pour le dessin, qui, manifestés dès l'enfance, continuent une tradition familiale. Passionné par les paradis nocturnes sous toutes leurs formes - de l'opéra au café-concert et aux maisons closes - , il hante l'univers de la bohème et du demi-monde montmartrois sur lequel il porte un regard humain et sans complaisance, libre de tout jugement moral ou social.
L'acuité de son trait, prompt à saisir les silhouettes des grandes stars des scènes parisiennes - Jane Avril, Loïe Fuller, Aristide Bruant...-, et à en explorer la psychologie, ses mises en pages audacieuses, marquent profondément l'art de l'affiche et de l'illustration, mais aussi les arts appliqués qui participent au développement de l'Art nouveau. Toulouse-Lautrec s'affirme ainsi comme une personnalité de premier plan dans la vie artistique française à l'orée du XXe siècle.
L'exposition, respectant un parcours à la fois thématique et chronologique, s'est attaché à retracer cet oeuvre peint et graphique aux multiples facettes.