Quelle est la ligne éditoriale de cette nouvelle saison à Orsay ?
Je dirais la pluridisciplinarité. Dès sa conception, la transformation en 1986 de l’ancienne gare d’Orsay en musée a été pensée pour en faire un lieu multidisciplinaire. Naturellement, Orsay expose les arts visuels et plastiques de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle dans toute leur diversité : peinture et sculpture, architecture, photographie, arts graphiques et arts décoratifs. Mais c’est aussi un lieu de culture contemporaine, où l’histoire et la littérature, la musique et la danse ont toute leur place, dans un perpétuel dialogue avec les chefs-d’œuvre du musée. Les collections elles-mêmes valsent au gré de la saison : les acquisitions, les expositions, les contrepoints, les restaurations rythment le ballet des œuvres dans les collections permanentes, toujours à redécouvrir.
“Déployer sous vos yeux un large éventail, des géants de la peinture aux pépites encore cachées.”
Quel est le programme des expositions au musée d’Orsay en 2024/2025 ?
La palette est riche ! Nous avons voulu vous offrir un bouquet de saison foisonnant et coloré. Pour cela, nous souhaitons tout à la fois vous proposer de retrouver les grands maîtres et vous inviter à découvrir des artistes encore méconnus en France. Déployer sous vos yeux un large éventail, des géants de la peinture aux pépites encore cachées.
D’abord mettre à l’honneur, pour la première fois, l’un des artistes sur lequel la connaissance a le plus progressé ces dernières années, avec la grande rétrospective « Caillebotte. Peindre les hommes ». Explorer de nouvelles aires géographiques en mettant en lumière les deux artistes norvégiens Harriet Backer et Christian Krohg. Faire la part belle au grand médium du XXe siècle, la photographie, avec l’hommage rendu à Céline Laguarde, photographe majeure de son temps, tombée dans un oubli injustifié. Recréer l’univers effervescent et séduisant de l’affiche, dont l’exposition « L’art est dans la rue » révélera les plus beaux exemples de cet âge d’or, où les grands artistes étaient accessibles à tous, directement sur le trottoir.
Et bien entendu, nous poursuivons nos contrepoints contemporains : les Scandinaves Elmgreen & Dragset, en installant leurs sculptures dans la nef de façon inédite et spectaculaire, viendront littéralement nous mettre la tête à l’envers.
Le musée s’affirme-t-il aussi comme un haut lieu de spectacles vivants ?
Oui ! Comme chaque année, la musique, la danse et la performance prennent possession de l’auditorium, de la salle des fêtes ou de la nef. Nous vous promettons un tourbillon endiablé de danses norvégiennes et un dépaysement avec un cabaret poético-éclectique ou de la chanson de rue, revisitée par la verve inimitable de François Morel. Musique classique, pop, contemporaine, tous les genres ont droit de cité à Orsay. En journée comme pendant les Nocturnes, il y en a pour tous les goûts et tous les âges !
Et qu’en est-il des enfants ?
Accueillir les enfants dès le plus jeune âge ainsi que leur famille est l’une de mes grandes priorités, déclinée ici à travers le programme « Petits M’O ». Le musée les recevra avec dessins et peintures pendant les relâches scolaires le temps de « Vacances à Orsay » ou d’un « Week-end à Orsay ». Des spectacles musicaux et ciné-concerts leur sont spécialement dédiés à travers la programmation « Musique et M’Ômes », en lien avec les œuvres de nos collections. Des visites contées et guidées les invitent à pousser la porte du monde de l’art de manière ludique et joyeuse !
