Adam et Eve chassés du paradis sous l’œil menaçant de Satan et la figure de Dieu le père : existe-il une scène plus iconique ? En peignant « Le paradis perdu » (1867), l’artiste académique Alexandre Cabanel s’émancipe pourtant de la tradition et livre un morceau de peinture pure, entre sensualité et sens du théâtre. Le spécialiste d’histoire des mondes bibliques qu’est Thomas Römer au fil d'une discussion avec Laure Chabanne, conservatrice en chef Peinture, nous révèle à quel point l’artiste prend ses libertés par rapport à la Genèse, pourvoyeuse d’innombrables digressions.
Un entretien mené par Scarlett Reliquet, responsable des cours, colloques et conférences aux musées d'Orsay et de l'Orangerie