Christian Krohg et le peuple des marins

Christian Krohg : peindre, écrire et s'engager
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Pour Krohg, l’art doit toucher le spectateur et susciter son empathie, par le fond comme par la forme. Son séjour français l’engage plus loin dans cette voie. À Gustave Courbet, il emprunte l’inspiration sociale ; à Édouard Manet, des procédés picturaux pour impliquer physiquement l’observateur dans le tableau : personnages de dos au premier plan, figures pleinement absorbées dans leur tâche, regards directs vers le spectateur. Mais ce que Krohg retient surtout de Manet et des impressionnistes, tel Gustave Caillebotte, ce sont les cadrages audacieux qui créent l’illusion de fragments de vie pris au hasard. Il ira jusqu’à en faire son slogan : « Tout est une question de cadrage. » Selon lui, l’image ne doit pas être construite en termes de perspective. Krohg applique ces principes tout au long de sa carrière, notamment dans ses tableaux de marins qui éludent le paysage au profit de plans rapprochés sur l’action.

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