Composition d'antiques : intérieur d'un tombeau étrusque
Félix Duban
(1797 -
1870)
Oeuvre non exposée en salle actuellement
Au cours de la première moitié du XIXe siècle, la découverte récente de quelques-unes des plus belles tombes peintes étrusque attire l'atention des jeunes pensionnaires de l'Académie de France à Rome. Félix Duban, fait partie de ceux-ci. Lauréat du Grand Prix d'architecture de l'Ecole des beaux-arts en 1823, il part ensuite pour la Villa Médicis, où il réside cinq années. Il y rencontre Léon Vaudoyer, Joseph-Louis Duc, les deux frères Labrouste, Henri et Théodore. Si l'on surnomme Henri Labrouste l'"Etrusque", Duban est connu, lui, sous le nom du "Pompéien".
Cette Fantaisie est une libre interprétation de la tombe des Biges. Il n'est pas certain que Duban ait pu la visiter lors de son séjour en Toscane en 1827, car elle est demeurée fermée jusqu'en 1829. Peut-être reprend-il les dessins d'Henri Labrouste et s'en inspire-t-il ici pour créer une composition d'imagination.
Il reprend la frise qui décore les murs de la tombe. On y voit des danseurs et danseuses, des athlètes et l'un de ces chevaux bleus qui irritaient tant Viollet-le-Duc. Ce denier s'était un jour exclamé, au cours d'une conversation avec l'architecte Prosper Morey (1805-1886) : "Es-tu toi pour l'architecture étrusque ? Des chevaux bleus sur fond rouge !".
Duban accumule des objets plus ou moins étrusques découverts et dessinés dans les musées : vases, autels, urne ornée de reliefs, sarcophage, colonne venue d'une autre tombe. Comme toujours chez lui, la couleur est animée par des accidents d'ombre et de lumière. Ce dessin témoigne d'un moment de l'histoire archéologique et architecturale, de ce goût d'une Etrurie mystérieuse, en accord avec le caractère curieux et romantique de Félix Duban.
Cette Fantaisie est une libre interprétation de la tombe des Biges. Il n'est pas certain que Duban ait pu la visiter lors de son séjour en Toscane en 1827, car elle est demeurée fermée jusqu'en 1829. Peut-être reprend-il les dessins d'Henri Labrouste et s'en inspire-t-il ici pour créer une composition d'imagination.
Il reprend la frise qui décore les murs de la tombe. On y voit des danseurs et danseuses, des athlètes et l'un de ces chevaux bleus qui irritaient tant Viollet-le-Duc. Ce denier s'était un jour exclamé, au cours d'une conversation avec l'architecte Prosper Morey (1805-1886) : "Es-tu toi pour l'architecture étrusque ? Des chevaux bleus sur fond rouge !".
Duban accumule des objets plus ou moins étrusques découverts et dessinés dans les musées : vases, autels, urne ornée de reliefs, sarcophage, colonne venue d'une autre tombe. Comme toujours chez lui, la couleur est animée par des accidents d'ombre et de lumière. Ce dessin témoigne d'un moment de l'histoire archéologique et architecturale, de ce goût d'une Etrurie mystérieuse, en accord avec le caractère curieux et romantique de Félix Duban.