Femme à l'ombrelle

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Paul Signac
Femme à l'ombrelle
1893
huile sur toile
H. 81,0 ; L. 65,0 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Dr. Charles Cachin, 1989
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Paul Signac
Femme à l'ombrelle
1893
huile sur toile
H. 81,0 ; L. 65,0 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Dr. Charles Cachin, 1989
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Paul Signac (1863 - 1935)
Niveau supérieur, Salle 40

Cette Femme à l'ombrelle représente Berthe Roblès (1862-1942), cousine éloignée de Camille Pissarro, que Paul Signac avait rencontrée au début des années 1880 alors qu'il fréquentait le cabaret du Chat Noir. Elle partage dès lors la vie du peintre et devient son épouse le sept novembre 1892, quelques mois avant la réalisation de cette toile.
Les portraits achevés et traités à la manière néo-impressionniste sont rares dans l'oeuvre de Signac. Celui-ci est le dernier d'une série exclusivement consacrée aux proches de l'artiste et qui compte notamment la célèbre effigie de l'écrivain et critique d'art Félix Fénéon (1890), conservée au MoMA de New York.
Dans cette femme de profil, s'abritant sous son ombrelle, Signac reprend un thème déjà traité par les impressionnistes, notamment par Claude Monet dans ses deux Essais de figure en plein air, conservés au musée d'Orsay. Cependant il donne une interprétation purement néo-impressionniste du sujet. Le tableau joue en effet du contraste simultané des couleurs, particulièrement de l'opposition vert-rouge/orangé et jaune-violet. L'espace de la toile est délibérément réduit à deux dimensions, sans aucune illusion de profondeur tandis que le modelé se limite au jeu d'ombres sur le visage. Si l'effet de stylisation de l'oeuvre est renforcé par l'aspect franchement hiératique du modèle, les arabesques des lignes des manches, de l'ombrelle, les détails comme la fleur stylisée ou le détail de passementerie accentuent l'aspect délibérément décoratif recherché par l'artiste.