La Charge
André Devambez
(1867 -
1944)
La Charge d'André Devambez représente un affrontement entre le pouvoir et des manifestants. L'appartenance politique de ces derniers n'est guère identifiable : il peut s'agir d'anarchistes ou de syndicalistes mais aussi bien de nationalistes ou d'antidreyfusards ce que le lieu représenté (boulevard Montmartre) et la date de réalisation laisseraient supposer.
Plus sûrement, Devambez cherche ici à représenter l'archétype de la manifestation et de sa confrontation avec les forces de l'ordre.
L'atmosphère nocturne, qui correspond à une réalité historique (on manifeste le soir, après la journée de travail), met en valeur les inquiétudes nées de "l'âge des foules" qu'étudie le sociologue Gustave Lebon. Les agents de police chargent avec méthode, révélant une redoutable efficacité.
Le tableau figura longtemps dans le bureau du préfet Chiappe (1927-1934), amateur d'ordre et spécialiste de la répression des manifestations de rue.
Son point de vue en plongée est à comparer avec celui de Monet dans La rue Montorgueil. Il s'organise autour d'une diagonale dynamique, avec la dispersion de la foule autour d'un centre vide représenté par le réverbère et confronte l'ambiance dramatique et gris-noir de la rue à l'atmosphère insouciante, colorée et lumineuse des trottoirs.
Plus sûrement, Devambez cherche ici à représenter l'archétype de la manifestation et de sa confrontation avec les forces de l'ordre.
L'atmosphère nocturne, qui correspond à une réalité historique (on manifeste le soir, après la journée de travail), met en valeur les inquiétudes nées de "l'âge des foules" qu'étudie le sociologue Gustave Lebon. Les agents de police chargent avec méthode, révélant une redoutable efficacité.
Le tableau figura longtemps dans le bureau du préfet Chiappe (1927-1934), amateur d'ordre et spécialiste de la répression des manifestations de rue.
Son point de vue en plongée est à comparer avec celui de Monet dans La rue Montorgueil. Il s'organise autour d'une diagonale dynamique, avec la dispersion de la foule autour d'un centre vide représenté par le réverbère et confronte l'ambiance dramatique et gris-noir de la rue à l'atmosphère insouciante, colorée et lumineuse des trottoirs.
Niveau médian,
Salle 58