La Tour Eiffel foudroyée

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Gabriel Loppé
La Tour Eiffel foudroyée
1902
épreuve sur papier
H. 17,5 ; L. 12,5 cm.
Don Mme Bernard Granet et ses enfants et Mlle Solange Granet, 1981
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Gabriel Loppé
La Tour Eiffel foudroyée
1902
épreuve sur papier
H. 17,5 ; L. 12,5 cm.
Don Mme Bernard Granet et ses enfants et Mlle Solange Granet, 1981
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Gabriel Loppé (1825 - 1913)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

L'intérêt des photographes pour la tour Eiffel ne se tarit pas avec la fin des travaux. Du balcon de l'appartement de Gabriel Loppé, avenue du Trocadéro, le monument constitue un motif privilégié, qu'elle soit illuminée de guirlandes ou, comme ici, révélée par les éclairs d'un ciel d'orage.
Le 15 juin 1905, le photographe - connu également pour son oeuvre de peintre - écrit à Gustave Eiffel : "Je n'ai pas d'épreuves, pour le moment, du cliché de la Tour foudroyée. Après avoir perdu beaucoup de négatifs par le peu de soins que mettaient les professionnels à qui je les remettais pour tirer des épreuves, j'ai pris le parti de faire moi-même toutes les opérations très fastidieuses pour avoir quelques cadeaux à faire à mes amis. Je vais donc préparer un peu de fixatif pour préparer les deux épreuves que vos correspondants vous prient de leur faire parvenir. Jusqu'à présent je n'en ai tiré qu'un très petit nombre que j'ai données à 5 ou 6 de mes amis et aussi à quelques personnes que je n'ai pas l'honneur de connaître mais pour qui j'ai la plus grande considération ; pour vous, Monsieur, qui avez créé le monument le plus original, le plus moderne ; le seul qui me donne la sensation de l'immensité, de la variété, de la finesse et de l'éclat du ciel parisien, de cet [sic] atmosphère que les fumées des fabriques n'ont pu salir et qui enveloppe le paysage parisien d'une harmonie et d'un charme si artistique".