Le Viaduc de Garabit, plans, élévations, coupes transversales et comparaisons avec la cathédrale Notre-Dame et la colonne Vendôme

Anonyme
Le Viaduc de Garabit, plans, élévations, coupes transversales et comparaisons avec la cathédrale Notre-Dame et la colonne Vendôme
après 1879
gravure rehaussée à l'aquarelle, contrecollée en plein
H. 36 ; L. 139 cm (Dimensions du dessin) avec montage H. 51,5 ; L. 152 cm avec cadre H. 71 ; L. 173 ; EP. 2 cm
Don Bernard Granet et ses enfants et Mlle Solange Granet, 1981
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Anonyme

Le viaduc de Garabit dans le Cantal reste la réalisation d'envergure de Gustave Eiffel. Elle est à l'origine des projets sophistiqués pour la Tour mais aussi de l'intérêt porté à la météorologie et à l'aérodynamique. En effet, la région est montagneuse et soumise aux vents violents. L'ouvrage a donc nécessité des prouesses techniques encore jamais dépassées malgré la construction en 1876 du viaduc sur le Douro à Porto (Portugal). La stabilité des poutres-caissons, servant d'arbalétriers, et la résistance au vent ont constitué les deux défis de la réalisation. Les ingénieurs Boyer et Baudry chargés de la construction firent appel à Gustave Eiffel du fait de son expérience dans le domaine.
La nouveauté du projet réside dans la hauteur entre la voie ferrée et le cours d'eau, deux fois plus importante qu'à Porto, soit 122 m au lieu de 61m. Cette différence de hauteur fera écrire à Eiffel : "il nous suffira de dire qu'elle dépasse notablement celle des tours de ND de Paris et de la colonne Vendôme superposées". C'est cette comparaison de hauteur d'édifices que le dessin représente ici en donnant des indications techniques précises : le plan du viaduc, les plans des piliers ainsi que leurs élévations et leurs coupes. On distingue aussi les deux viaducs en maçonnerie qui amorcent l'ouvrage de part et d'autres des versants. Le "type en arc" du viaduc reprend celui expérimenté sur le Douro. La construction a demandé deux années pleines plus une année d'aménagement des abords afin de loger et nourrir les ouvriers. La qualité du viaduc fut également remarquée pour la position de la voie ferrée située en contrebas du tablier, ce qui permettait de récupérer les éventuels wagons renversés par une tempête. Ce dessin est attachant car il met en scène trois réalisations architecturales prestigieuses d'époques différentes.

Oeuvre non exposée en salle actuellement