Portrait de Margaret Allen, avec dédicace au crayon d'Auguste Vacquerie
Artiste(s)
Titre(s)
titre principal : Portrait de Margaret Allen, avec dédicace au crayon d'Auguste Vacquerie
titre principal : Portrait de Margaret Allen, avec dédicace au crayon d'Auguste Vacquerie
Date
entre 1853 et 1855
[La jeune femme étant décédée en 1855, à l'âge de 19 ans, la photographie est antérieure à cette date mais le montage avec le poème est postérieur à son décès.]
Autres numéros d'inventaire
Numéro d'inventaire
PHO 1986 123 136
Description
épreuve sur papier salé
Dimensions
H. 10,5 ; L. 7,4 cm.
autre dimension H. 25,5 ; L. 31 cm (page de l'album)
autre dimension H. 25,5 ; L. 31 cm (page de l'album)
Designation
positif
Inscription(s)
sur le montage, dédicace au crayon d'Auguste Vacquerie située folio 69 recto : A Margaret Allen. Morte en un jour ! si jeune et si gaie ! O pauvre ange ! vers quoi se tourner ? Samedi, nous t'avons attendue à diner, et le ver te mange ! A dix-neuf ans ! Amis, la vie est un roseau. Le coeur et la grâce ! Ah ! nous n'entendrons plus rire sur la terrasse son babil d'oiseau ! L'hiver, par un soleil froid comme un oeil de vierge, nous qu'aime la mort, nous l'avons gravement portée au champ qui dort auprès d'une auberge. Le sépulcre est l'auberge ! et sur son oreiller on s'endort à peine que le bruit des chevaux de la poste prochaine vient nous réveiller. Chère petite soeur ! nous te voyons encore entrer le matin, si blanche que ton front dans notre noir destin, faisait une aurore ! Tu parlais notre langue et c'était déjà doux à notre souffrance, et, quand tu paraissais, c'était un peu de France qui venait chez nous. Parmi ces étrangers et parmi ces dévotes qui nous détestaient, tu nous tendais la main, et tes instincts étaient nos compatriotes, et nous étions chez nous dans ton coeur ! - Durs rameurs que le flot repousse, tu nous fus secourable et souriante et douce. C'est pourquoi tu meurs ! Dieu, qui d'en haut fixait sur ton âme sereine des yeux attendris, voyant que tu rendais leur patrie aux proscrits, t'a rendu la tienne. Les âmes ici-bas - ton départ en fait foi - sont expatriées. Le tombeau, c'est le seuil des portes enviées. Tu rentres chez toi. Je regardais, pendant que sur toi le sol tombe, la fosse et la mer
Lieu de conservation
musée d'Orsay
- jusqu'en 1986, dans la collection des descendants de Victor Hugo
- 1986, accepté par l'Etat à titre de dation en paiement de droits de succession pour les Musées nationaux (comité du 13/11/1986)
- 1986, attribué au musée d'Orsay, Paris
Modalité d'acquisition
dation
Date d'acquisition
1986
- La mort à l'oeuvre. Figures de la mort dans la collection de photographies du musée d'Orsay - musée d'Orsay - France, Paris, 2014
Type d'objet
Matériaux et techniques
Personnage(s) représenté(s)
Détails
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