Portrait métaphorique. Toulouse
Ce Portrait métaphorique se situe légèrement en marge de la tradition du portrait post mortem. Le mort n'est pas présent, mais, curieusement, il est évoqué par un portrait peint et un moulage de son visage, deux moyens de conserver la représentation fidèle d'un proche avant l'apparition de la photographie.
Plusieurs questions se posent devant cette image : a-t-il été possible ou non de faire venir le photographe pendant que le corps du défunt était encore à la maison ? Le portrait et le masque ont-ils été réalisés du vivant de l'homme ou après sa mort ? Celui-ci est-il mort depuis longtemps et est-ce l'existence d'un nouveau médium qui a suscité l'idée de ce montage ?
En revanche, la présence sur le cliché de ces images inanimées, aux côtés de la femme qui les expose avec gravité et tendresse, ne laisse aucun doute. Elles sont là pour témoigner de la force du lien qui l'attachait à cet homme, lien dont la nature est difficile à préciser, car le costume que porte l'homme sur son portrait peint évoque celui d'un prêtre.
Bien qu'atypique, ce daguerréotype joue le même rôle que la plupart des images post mortem. Il s'agit de relayer la mémoire visuelle au moment où celle-ci s'estompe, de confirmer la réalité de l'existence passée de l'être cher et enfin, d'aider à vivre malgré son absence.