Rhyton à tête de renard

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Constant Sévin
Rhyton à tête de renard
vers 1862
argent fondu, repoussé et ciselé
H. 19,0 ; L. 21,5 cm.
Achat, 2004
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Constant Sévin
Rhyton à tête de renard
vers 1862
argent fondu, repoussé et ciselé
H. 19,0 ; L. 21,5 cm.
Achat, 2004
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Constant Sévin
Rhyton à tête de renard
vers 1862
argent fondu, repoussé et ciselé
H. 19,0 ; L. 21,5 cm.
Achat, 2004
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Constant Sévin
Rhyton à tête de renard
vers 1862
argent fondu, repoussé et ciselé
H. 19,0 ; L. 21,5 cm.
Achat, 2004
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Constant Sévin (1821 - 1888)
Oeuvre non exposée en salle actuellement

Reprenant une forme antique, le rhyton (du grec rhuton, venant de rhein, couler) est un vase à boire en forme de corne ou de tête d'animal. Cette forme, tout en restant peu commune, connaît un regain d'intérêt dans les arts décoratifs européens à partir de la fin du XVIIe siècle.
Au regard de la longue inscription hongroise inscrite sur son col, ce rhyton commémore la personnalité du baron Bêla Wenckheim (1811-1879). Premier ministre de Hongrie à sa mort, c'est un libéral, figure de proue du mouvement réformateur hongrois. L'originale tête de renard est une allusion au texte gravé, qui chante les mérites et les plaisirs de la chasse. Dans un répertoire naturaliste, les rameaux de vigne et les grappes égaient le vase d'une thématique bachique.
On est ici bien loin de l'objet d'usage, et ce rhyton a tout d'un trophée de chasse ou d'un prix de course. Que l'on vienne chercher à Paris une telle pièce souligne combien le goût français donne le ton et rayonne à cette époque dans l'Europe toute entière.
La composition de cet objet doit incontestablement être attribuée à Louis-Constant Sévin. Figure majeure des arts industriels du XIXe siècle, il collabore en parfaite osmose avec la maison Barbedienne. Le travail de ciselure a sans doute été confié à Désiré Attarge (1820-1878). Barbedienne lui-même chantait les louanges de son employé, "sous la main habile et intelligente duquel le métal s'assouplit et revêt des formes délicates".
Barbedienne, Sévin, Attarge, c'est bien l'une des associations majeures des bronzes d'art français au XIXe siècle. Ce rhyton prouve combien leur inventivité et leur sensibilité ont fait merveille, notamment dans le domaine de l'orfèvrerie.