Rochers près des grottes au-dessus du Château-Noir
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Paul Cézanne
Rochers près des grottes au-dessus du Château-Noir
vers 1904
huile sur toile
H. 65,5 ; L. 54,5 cm avec cadre H. 90,5 ; L. 79 ; EP. 7 cm
Dation, 1978
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
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Paul Cézanne
Rochers près des grottes au-dessus du Château-Noir
vers 1904
huile sur toile
H. 65,5 ; L. 54,5 cm avec cadre H. 90,5 ; L. 79 ; EP. 7 cm
Dation, 1978
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
/ Adrien Didierjean
Légende
Paul Cézanne,
Rochers près des grottes au-dessus du Château-Noir,
vers 1904,
huile sur toile,
H. 65,5 ; L. 54,5 cm avec cadre H. 90,5 ; L. 79 ; EP. 7 cm,
Dation, 1978,
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
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Légende
Paul Cézanne,
Rochers près des grottes au-dessus du Château-Noir,
vers 1904,
huile sur toile,
H. 65,5 ; L. 54,5 cm avec cadre H. 90,5 ; L. 79 ; EP. 7 cm,
Dation, 1978,
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay)
/ Adrien Didierjean
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Paul Cézanne
(1839 -
1906)
Niveau supérieur,
Salle 35
Sous l'emprise de son attachement à la lumière et aux paysages rudes et âpres de Provence, Cézanne retourne dans les années 1890 vers sa terre natale pour finir par s'y fixer définitivement. La montagne Sainte-Victoire, le site de Château-Noir, les carrières de Bibémus reviennent sans cesse dans les toiles qu'il entreprend au tournant du siècle. C'est une expérience ardente et solitaire qu'il mène jusqu'à la fin de son existence. Dans ces paysages silencieux, au cadrage parfois insolite, le sujet réel devient dérisoire : ici un amas de rochers, quelques troncs d'arbres.
La sensibilité du vieux peintre s'exacerbe en une vision globale qu'il concentre sur des toiles de modestes dimensions. Il s'y adonne à une sorte d'ivresse où formes et couleurs ne sont plus qu'une seule et même transcription. Cette vision intemporelle, toujours plus subtile, est construite comme une vibrante orchestration de taches fiévreuses, de traits de pinceaux allusifs. La forme est décomposée en multiples facettes. La couleur participe à ce lyrisme avec des transparences bleues, vertes, brunes ou mauves. La leçon cézannienne apparaît au début du siècle comme l'un des fondements essentiels de la peinture moderne.
Matisse qui a acquis et précieusement conservé ce paysage affirmait : "Il y a, voyez-vous dans l'oeuvre de Cézanne des lois d'architecture qui sont bien utiles à un jeune peintre. Il eut, entre les plus grands, ce mérite de vouloir, donnant à sa tâche de peintre la plus haute mission, que les tons fussent des forces dans un tableau" ("Entretien avec Henri Matisse", L'Art Vivant, n°18, 15 septembre 1925).
La sensibilité du vieux peintre s'exacerbe en une vision globale qu'il concentre sur des toiles de modestes dimensions. Il s'y adonne à une sorte d'ivresse où formes et couleurs ne sont plus qu'une seule et même transcription. Cette vision intemporelle, toujours plus subtile, est construite comme une vibrante orchestration de taches fiévreuses, de traits de pinceaux allusifs. La forme est décomposée en multiples facettes. La couleur participe à ce lyrisme avec des transparences bleues, vertes, brunes ou mauves. La leçon cézannienne apparaît au début du siècle comme l'un des fondements essentiels de la peinture moderne.
Matisse qui a acquis et précieusement conservé ce paysage affirmait : "Il y a, voyez-vous dans l'oeuvre de Cézanne des lois d'architecture qui sont bien utiles à un jeune peintre. Il eut, entre les plus grands, ce mérite de vouloir, donnant à sa tâche de peintre la plus haute mission, que les tons fussent des forces dans un tableau" ("Entretien avec Henri Matisse", L'Art Vivant, n°18, 15 septembre 1925).
