L'Arlésienne

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Vincent Van Gogh
L'Arlésienne
1888
huile sur toile
H. 92,5 ; L. 73,5 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Mme R. de Goldschmidt-Rothschild, 1952
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Stéphane Maréchalle
Vincent Van Gogh
L'Arlésienne
1888
huile sur toile
H. 92,5 ; L. 73,5 cm.
Donation sous réserve d'usufruit Mme R. de Goldschmidt-Rothschild, 1952
© droits réservés
Vincent Van Gogh (1853 - 1890)
Niveau supérieur, Salle 36

Cette arlésienne, Mme Ginoux, est la tenancière du Café de la Gare d'Arles. Elle fut souvent en contact avec des artistes, notamment Gauguin et van Gogh. Le premier l'a également représentée tandis que le second, qui loge chez elle à son arrivée en Arles, demeurera proche d'elle durant tout son séjour. Souffrant elle-même de "crises nerveuses", Mme Ginoux s'occupe de van Gogh lors de son hospitalisation, en décembre 1888.
L'artiste évoque à plusieurs reprises, dans sa correspondance, la beauté des femmes vêtues du costume régional. Il écrit notamment à son frère Théo : "j'ai enfin une Arlésienne, une figure sabrée dans une heure, fond citron pâle, le visage gris, l'habillement noir, noir noir, du bleu de prusse tout cru. Elle s'appuie sur une table verte et est assise dans un fauteuil de bois orangé". La recherche de types populaires et l'obsession du portrait se conjuguent dans L'arlésienne. Quoique de taille imposante, cette toile n'a demandé qu'une heure d'exécution, la rapidité de la touche contrastant avec la pause méditative. Sans cacher les défauts physiques, qu'il a même tendance à accentuer pour mieux révéler la profonde humanité du modèle, le peintre isole sa figure sur un fond jaune presque criard, vivante icône provençale.