Restitution du forum de la ville antique de Timgad, coupe longitudinale avec le théâtre

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Albert Ballu
Restitution du forum de la ville antique de Timgad, coupe longitudinale avec le théâtre
entre 1893 et 1900
aquarelle
H. 95,5 ; L. 488,0 cm.
Achat, 1992
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Albert Ballu
Restitution du forum de la ville antique de Timgad, coupe longitudinale avec le théâtre
entre 1893 et 1900
aquarelle
H. 95,5 ; L. 488,0 cm.
Achat, 1992
© droits réservés / DR
Albert Ballu (1849 - 1939)

Timgad, en Algérie, est l'une des plus grandes villes construites sur l'ordre de l'empereur Trajan, vers l'an 100 de notre ère, selon le plan quadrillé typique de l'urbanisme romain, marqué par l'intersection de deux axes, le decumanus maximus qui coupe la cité d'est en ouest, le cardo qui la parcourt du nord au sud. A l'intersection de ces deux voies s'élève le Forum, centre politique, juridique, religieux, économique de la ville.
La coupe longitudinale montre les bâtiments situés à l'ouest sur le forum, depuis le temple de Jupiter Capitolin (à gauche) précédé de son portique, suivi du théâtre avec son magnifique mur de scène orné de colonnes, niches et statues, au splendide décor de marbre, dont le sommet est ponctué de mâts permettant la suspension d'un velum pour se protéger du soleil. Puis s'étagent les divers bâtiments du forum, temples, sénat, pour aboutir à l'arc de triomphe dédié à Trajan. Les trois superbes restitutions de Timgad conservées au musée d'Orsay témoignent de l'une des plus anciennes fouilles de l'école archéologique française. Commencée en 1880, Albert Ballu en prend la tête en 1889. Cet architecte mène une carrière partagée entre restauration des monuments historiques et construction. Il est, trente ans durant, architecte en chef des Monuments historiques d'Algérie, où il dirige aussi les fouilles de Tebessa et achève la cathédrale d'Alger. C'est à lui que l'on confie l'édification du palais de l'Algérie des expositions universelles de 1889 et 1900.
Ces dessins exceptionnels révèlent l'extrême richesse de Timgad, surnommée la "Pompéi algérienne" à cause du luxe des matériaux utilisés - calcaires bleu et blanc, grès et marbres -, de la profusion des sculptures, des inscriptions et des somptueux pavements de mosaïques.

Oeuvre non exposée en salle actuellement