Jeanne Duval, une femme noire dont on ne connait pas le véritable nom. Elle est la compagne du poète. Elle a été effacée du tableau par Courbet lui-même. Jeanne est revenue à la surface tel un fantôme comme si les pigments de la peinture ne supportaient pas son effacement. Elle est un « repentir », terme utilisé pour illustrer un tel phénomène physico-chimique, symbole de son effacement de l’histoire et de la mémoire, et de l’intérêt qu’elle suscite aujourd’hui.
Ce film a pour ambition de réhabiliter celle qui a inspiré quelques-uns des plus beaux poèmes de langue française, celle qui a été bien malmenée par les biographes du poète, aveuglés par leurs préjugés racistes. Le film est construit avec une voix off adressée à Jeanne, une voix qui tente d’éclaircir les mystères accrochés à son existence autour de ses origines, de sa naissance, de sa mère, de son identité et de ses différents patronymes dont peut-être aucun n’était le sien.
Une voix qui la questionne sur ses rêves brisés, sur sa carrière de comédienne qui n’est pas allée bien loin, sur son goût pour l’opéra, sur sa relation avec un poète ruiné, malade, violent parfois, sur ses inlassables problèmes d’argent. Une voix évoquant sa présence, son parfum, son âme qui se dégagent à la lecture de nombreux poèmes de Charles Baudelaire. Une voix qui l’interroge sur les raisons mystérieuses de son effacement du tableau de Courbet.
La femme sans nom, l’histoire de Jeanne et Baudelaire
- Un film de Régine Abadia.
- Durée : 52 minutes
- Produit par Sophie Parrault – LITTLE BIG STORY
- En coproduction avec VIA DÉCOUVERTES FILMS
- Avec la participation de FRANCE TELEVISIONS et de TV5MONDE
- Avec le soutien du CNC, de la PROCIREP – Société des Producteurs et de l'ANGOA, de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en partenariat avec le CNC, et les Musées d’Orsay et de l’Orangerie et la participation du Fonds Images de la Diversité - Commissariat général à l’égalité des territoires - du Centre national du cinéma et de l’image animée
- Distribution : CLPB Right